Sur la route du retour à Sao Domingos, nous nous sommes arrêtés au grand marché hebdomadaire d’ ELIA, carrefour de beaucoup de hameaux disséminés dans la mangrove et au bord de la mer.
Les principales denrées recherchées sont à cette époque de l’année, le vin de palme, les fruits du baobab et le sel de mangrove que les femmes recueillent à la saison sèche à la surface des champs qui, eux, à l’arrivée de la saison des pluies, seront plantés du fameux “riz de mangrove” de la Casamance.
citrons verts et baobab égrené
Toujours grâce à Mélodie, nous avons pu faire la connaissance de quelques uns de ses amis guinéens. Les femmes nous ont expliqué la longue transformation du sel pour qu’il soit rendu consommable. Les hommes, eux, nous ont livrés les secrets du vin de palme, à boire avec modération surtout au bout de 24 heures car il fermente.
achat de noix de cola pour pouvoir en partager avec les amis. On se passe la noix un peu comme on le ferait d’un joint mais les effets sont ceux d’un café bien fort…..
Tout au long de notre vie exotique,Nous avons vu quantité de marchés de toutes sortes, y compris en France bien sûr, mais celui-là nous a paru familial et convivial. Des vieux discutaient sous un arbre, des femmes se chipotaient pour le prix d’une poule, des fiancés se donnaient “discrètement” la main,
voyez la Mama à l’arrière !!!!
Et voici les femmes qui nous ont expliqué d’où venait ce sel, or blanc de la brousse.
Quant au vin de palme, il suffit de grimper en haut des palmiers, de suspendre des bouteilles de plastique à l’endroit où l’on pratique une incision et de laisser couler goutte à goutte le précieux breuvage.
Voyez-vous le gars, tout en haut de l’arbre? Il est ceinturé d’une arête de palme,
ceinture qui trempe pour l’assouplir.
Feriez-vous confiance à ce moyen d’assurance ? Eux, OUI !
Le degré d’alcool de ce vin va augmenter au fur et à mesure. Nous en avons bu raisonnablement, frais recueilli. Le reste sera pour l’arrivée à la maison…..
Comme il ne faut pas le boucher, on le surveille, calé dans la voiture, sur la piste chaotique, pendant qu’il fermente à son gré et à son rythme.
On ne peut visiter un marché africain sans passer de longues minutes à discuter autour des tissus bariolés qu’un petit tailleur de Sao Domingos nous transformera en robes ou pantalons.
Nous avons acheté de ces ces beaux batiks indigo
et deux jours plus tard, je portais la robe que vous voyez ci-dessous !
couleurs d’Afrique
Arbre ou croco ?
Quelques kilomètres plus loin, nous avons acheté un “canari” (pot en terre cuite) pour donner à boire aux oiseaux dont vous avez fait la connaissance jacassante dans les premiers chapitres.
Tant qu’à parler d’artisanat, nous avons terminé notre séjour en faisant un tour au marché artisanal de Bissau. Les touristes sont pratiquement inexistants et nous avions un peu honte de marchander et pourtant, c’est la règle !!!
2 mètres 10 contre 1 mètre 60
Une fausse natte en raphia pour coiffure
jolies pipes sculptées
Mais tout a une fin et il nous faut rentrer et retrouver la soit-disant civilisation européenne et s’y préparer
La surprise sera le récit, bien plus tard, des deux incursions que nous avons faites au Sénégal et plus précisément en Casamance, à moins que vous ne vous lassiez…..
…/…
J’ai eu quelques demandes pour de nouvelles recettes et nous ferons un tour du côté de ma cuisine d’ici peu. Ce sera un genre d’interlude, comme nous en avions à la télévision,
… AUTREFOIS ! ! !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire