Les amis qui me font l’honneur de suivre les chapitres de mon blog sont souvent étrangers ou bien vivent à l’étranger et je pense souvent à eux en rédigeant mes textes et surtout en prenant des photos de paysages, de vieilles pierres, de personnages ou même de recettes……..
Voici donc le récit imagé de notre dernier weekend, le samedi dans le Médoc et au bord de la Gironde et le dimanche dans cette partie préservée du Gers que nous aimons tant.
SAMEDI : MEDOC
Voici ce petit port si sympa mais déserté l’hiver comme bien d’autres.
La maison, une jolie chartreuse, de mes grands parents était toute proche, à quelques rangs de vigne de là,
et nous aimions descendre jusqu’à ce port sur la Gironde. Il y a encore un peu d’activité pour la pêche à la crevette blanche. Un pur régal car elle est cuite avec de l’anis étoilé et des brins de fenouil sauvage qui pousse sur les berges,
C’est le départ dorénavant de multiples chemins de randonnées,
Pensez à cliquer sur la photo pour l’agrandir
Nous avons eu la chance de voir un bateau remonter le courant jusqu’à Pauillac ou Bordeaux. Autrefois, il y a bien longtemps les petits enfants, nous regardions depuis le perron de la maison, un oncle voyageur embarqué sur un paquebot à destination ivoirienne. Il agitait son mouchoir que nous observions, attendris et émus, à l’aide des jumelles de marin de mon père……. Nostalgie ? Meuh non…..
Mais la faim se faisant sentir, nous saluâmes la girouette,
et reprîmes la voiture pour aller goûter le menu du jour dans un petit troquet des quais de Pauillac. Au menu, assiette médocaine, bavette à l’échalote et un petit “colonel” qui remplaça l’amiral attendu!!
DIMANCHE : LE GERS
Malgré le temps bien incertain, nous prîmes la route en ce dimanche matin.
La récompense ne se fit point attendre, les arbres qui bordent si joliment l’autoroute vers Toulouse resplendissaient de mille feux en dépit du ciel voilé de gris. J’ai retrouvé avec bonheur toutes les nuances automnales que j’avais peintes sur le châle en laine que vous pouvez voir ci-dessus. Telle une symphonie, la gamme colorée défilait sous mes yeux en passant du jaune d’or au rouge bordeaux avec des pointes d’ambre et d’améthyste. Le tout sur fond de labours et de jeunes pousses de blé vertes.
La maison nous attendait pour sa toilette hivernale,
un vent violent secouait les branches des arbres et épaississait peu à peu le tapis de feuilles mortes qui jonchait le sol boueux et gorgé d’eau.
Des oiseaux par centaines voletaient d’un arbre à l’autre
peut-être poussés par la peur des chasseurs dont on entendait les coups de feu ou pressés par l’appel du Sud et la migration saisonnière……
Quel bonheur de savoir que notre modeste demeure, notre “petite maison dans la prairie” sert de refuge à toutes sortes d’animaux pendant l’hiver si rigoureux du Gers !
Nous avons quitté les lieux en espérant que tous ces squatters que ce sont les chevreuils, les écureuils, les lapins de garennes, les grenouilles et les multiples oiseaux seront heureux dans ce coin paradisiaque pour eux.
Déjà sous la brume, comme un rêve !
Le seul souvenir douloureux que nous ayons gardé est la piqure ardente de minuscules épines sur nos mains….
En effet, sur notre chemin de retour, nous n’avons pu résister à l’appel des figues de Barbarie qui tapissaient les murs d’enceinte de Castera Lectourois.
En dépit des serviettes en papier qui auraient dû nous servir de rempart, notre gourmandise a été punie……
Le prochain grand voyage s’effectuera au Sénégal que nous ne connaissons pas encore et où nous retrouverons notre fille venue de Guinée Bissau
Marie - Françoise
