Après ce beau périple dans le Sud tunisien, reposons-nous un peu à l’ombre des grands Ficus et des jasmins de la grande avenue Bourguiba de Tunis, en sirotant un thé à la menthe.
Beaucoup d’amis m’ont demandé si cela “craignait” encore à Tunis et s’il n’était pas dangereux d’y aller après leur révolution du Jasmin ou du Printemps arabe.
J’ai pris ces photos à leur intention. Ces barricades repliées, au-dessus du quartier de la médina sont les seules traces que nous ayons vues. Par contre, vu notre grand âge de Sages,les tunisiens engageaient partout la conversation pour savoir ce que l’on pensait d’eux et de leur mouvement de révolte en France et en Europe. Ils en sont très fiers, à juste raison d’après nous mais la démocratie est un bien précieux long à mettre en place.
Cela dit, poursuivons notre balade à travers le vieux Tunis.
Mise à part la saleté dont j’ai déjà parlé, nous n’avons pas vu de changement notoire dans le cœur de Tunis. Les gens sont toujours aussi gentils et accueillants et aiment toujours autant plaisanter.
théâtre
cathédrale
Nous sommes, bien entendu, montés sur la terrasse du principal magasin d’artisanat et nous y sommes restés longtemps, loin du brouhaha du souk .
A l’instar du souk de Marrakech, nous avions le souvenir d’une ruche bourdonnante du bruit des marteaux des sculpteurs de plateaux, des tourneurs sur bois, des orfèvres….
Le souk de Tunis est devenu “marchand” et l’on ne fabrique plus ou presque plus d’objets sous l’œil ébahi et enchanté du promeneur, comme nous en avions le souvenir.

âpre marchandage avec un jumeau
sympathique et blagueur !
le forgeron, dernier descendant actif
sur la terrasse
une mosquée parmi d’autres
Quelques bestioles égayaient le souk par leur chant ou leur incongruité,
un piaf en cage
de minuscules tortues
Meuh non, pas de tigre du Bengale….!
La Médina non plus n’a pas changé et notre œil curieux et perçant a dégoté quelques merveilles comme cette ancienne médersa où nous avons été si bien accueillis,
ou ces jolies maisons

ce minaret côtoie les nuages!
Je ne vous parlerai pas du nouveau Tunis qui nous a fort déçus. Des Emirats ont financé de grands quartiers modernes et riches qui font fi de toute urbanisation rationnelle. Il y a d’immenses quartiers construits de villas superbes, d’immeubles aux ’appartements luxueux qui ne sont pas occupés pour l’instant et ne le seront probablement jamais. Ces quartiers sans commerces, sans attraits nous ont choqués et profondément attristés par leur manque de chaleur humaine.
Aussi quitterons-nous Tunis sur une note bruyante et remuante pour en garder l’image immuable que nous avons aimée et aimons toujours, contre vents et marées….
Mais le séjour chez notre fils Benoît n’était pas terminé et nous voulions revoir le bord de mer et la petite ville mythique de Sidi Bou Saïd.
Ou encore ce cimetière si bien placé entre ciel et mer sur son piton,
Cyprès, figuiers de Barbarie, bougainvilliers ou timides capucines habillaient les demeures ancestrales de leurs couleurs chatoyantes.
La montée dans ces ruelles est rude et nous avons apprécié l’arrêt “écriture” au café des Nattes, le bien nommé car on peut y fumer le narguilé allongé sur des nattes à l’intérieur.
Sans me prendre pour Simone de Beauvoir, j’ai aimé tracer quelques mots sur des cartes à la terrasse de ce café avec le réconfort d’un thé à la menthe délicieux.

Le lendemain, nous avons pris un taxi pour longer le bord de mer et passer à Carthage, La Marsa, la Goulette, etc……des noms qui font rêver.
la flore
et la faune.
nota bene : pensez à passer la souris sur mes photos pour voir les titres.
Voici le moment de nous quitter pour un petit moment. Je vous souhaite de très bonnes vacances. Quant à moi, je vous concocte déjà une balade en pousse-pousse………….
Marie-Françoise
F I N